Historique
La Chapelle

Le mas historique a été construit en 1791 par Madame Teyssonnier épouse Michel.
Elle était protestante et par la suite, lors de la vente du Domaine à des catholiques, ces derniers ont réalisé une chapelle. En effet au 19 ème siècle il était traditionnel d’avoir des chapelles dans les mas ou les domaines importants ou aristocratiques.

La chapelle était utilisée par les habitants du mas, assez nombreux à l’époque, qui n’avaient pas le temps ou les moyens de se rendre à l’Eglise de Saint Gilles située à 4,5 km de là.
Le curé faisait régulièrement la tournée des Mas afin de célébrer la messe à domicile et garder le contact avec ses ouailles. Parfois il se déplaçait pour célébrer des événements religieux importants, baptême, mariage, décès, etc.
Par la suite ce premier usage a été abandonné et la chapelle ne servait plus que pour les baptêmes ou les mariages.
Dans la chambre contiguë à la chapelle aussi appelée chambre du chapelain il y a encore aujourd’hui un confessionnal.

Le puits du Moyen-Âge

Au Moyen-Âge l’abbaye de Saint-Gilles était un haut lieu du christianisme et le 2ème lieu de pèlerinage de France. C’était aussi une importante place économique car la mer arrivait alors jusqu’à la ville. L’une des plus grande foire de l’époque regroupant des milliers de vendeurs ce qui est considérable, se tenait à Saint-Gilles.
On retrouve des traces du Versadou alors appelé Versatoris (la terre versée) en 1250. A l’époque les terres le long du petit Rhône qui étaient la propriété de l’Abbaye de Saint-Gilles étaient exploitées pour la production agricole car plus au Sud vers la mer il y avait surtout des marécages.
Dans un autre secteur d’activité, des bateliers transportaient le sel depuis les salins du midi autrefois appelés salines royales sur des convois de 5 barges dont 4 servaient au transport et une 5ème à l’intendance. Les barges étaient tirées par environ 1000 hommes.
Ces convois empruntaient le petit Rhône situé à une cinquantaine de mètres du Mas pour se rendre dans la ville de Arles située plus au Nord. Le sel servait alors à saler les morues (cabillaud) qui était amenée à Arles par des pêcheurs locaux.
A l’époque la digue du petit Rhône qui mesurait à peine 2 mètres de hauteurs servait de chemin de halage.
Le puits situé dans le parc de la propriété était un des points de ravitaillement en eau des convois.

A quelques mètres du puits une ancienne bâtisse aujourd’hui rénovée servait d’abri au gardien qui contrôlait le puits et percevait un droit de puisage.
